Brève de séance

Brève de séance, l’exemple d’Aude :
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Aude, la trentaine, est la maman d’une petite Manon. Depuis qu’elle est née et à 5 ans bientôt, Manon a toujours pu compter sur sa maman, même si Aude reconnaît qu’elle ressent une forte anxiété chez sa fille lors des situations de séparation, même courtes. Manon est souvent collée à sa maman en sa présence.

Récemment, Aude a ressenti qu’une forme de blocage s’était installé : elle n’a plus cette disponibilité pour répondre aux sollicitations de Manon. Elle sent une résistance forte pour s’occuper d’elle, jouer. Elle ressent que ce mal-être est profond et surtout qu’il la dépasse. Alors, même si elle tente de se forcer, c’est très inconfortable pour elle.
Comme Aude travaille déjà sur elle-même depuis quelques temps, elle a d’elle-même mis le doigt sur un souvenir qui colle bien à cette situation. Elle se remémore une scène où elle a à peu près l’âge de sa fille et elle demande l’attention de sa mère, sans succès. Avec ce qu’elle sait à présent de ce que sa maman a dû traverser émotionnellement à cette époque, elle a fait lien avec son indisponibilité, sa « présence absente ».
J’accompagne donc Aude dans sa réexposition à cette scène, vers ses cinq ans. Elle se reconnecte alors à ses émotions et ses sensations corporelles liées à la détresse qui est la sienne à ce moment-là, assise par terre, tendant la main à sa maman, assise à son bureau et ne répondant pas aux sollicitations de sa fille. Aude ressent une profonde détresse.
Nous utilisons l’EFT afin de permettre à Aude de reconnaître et comprendre ce qui ses passe dans son corps, son esprit et son cœur de petite fille à ce moment-là. Aude parvient à libérer toute la détresse et l’incompréhension dans laquelle son petit enfant intérieur était restée figée jusqu’alors. La tristesse est intense, puis le calme s’impose, le rapport à ce souvenir se transforme : dans son imaginaire, la petite Aude décide d’elle-même d’aller jouer seule plus loin au lieu d’attendre que sa maman – émotionnellement indisponible – s’occupe d’elle. C’est la preuve que la charge traumatique a été désactivée.
Séance suivante : Aude se sent beaucoup mieux avec elle-même et avec sa fille Manon. Elle se sent plus légitime dans son autorité de mère pour fixer des limites à sa fille. Et surtout Manon semble bien plus sereine, acceptant même d’aller jouer seule dans sa chambre et supportant à présent les séparations sans faire de scène.
La libération émotionnelle de cet évènement traumatique aura permis d’apporter à Aude davantage de sécurité, lui permettant de réagir de manière plus ajustée aux besoins de son enfant. Des réactions plus ajustées peuvent ici prendre la forme de la sollicitation de l’aide de l’autre parent et/ou d’une présence plus apaisante auprès de l’enfant dans les moments qui activaient auparavant la mémoire traumatique.
Merci à Aude pour sa confiance !

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